Maria, jeune Maya de 17 ans, vit avec ses parents dans une plantation de café sur les flancs d’un volcan, au Guatemala.
Elle voudrait échapper à son destin, au mariage arrangé qui l’attend.
La grande ville dont elle rêve va lui sauver la vie. Mais à quel prix...
Avec : Maria Mercedes Coroy, Maria Telón
Fiche complèteIxcanul
Réalisateur : Jayro Bustamante
Sortie en salle : 25-11-2015
Avec :
Maria Mercedes Coroy, Maria Telón
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Bande annonce
- 92 min
- Guatemala
- 2015
- Scope
- 5.1
- Cakchiquel
- Visa n°142.521
Synopsis
Maria, jeune Maya de 17 ans, vit avec ses parents dans une plantation de café sur les flancs d’un volcan, au Guatemala.
Elle voudrait échapper à son destin, au mariage arrangé qui l’attend.
La grande ville dont elle rêve va lui sauver la vie. Mais à quel prix...
Critiques presse
Une perle rare. Le film saisit par sa beauté. : Le Monde
Une pépite, une belle réussite. : Le Journal du Dimanche
De toute beauté. Ne le manquez pas. : Le Parisien
Nos lectrices ont adoré ! Un bijou bouleversant d'humanité. : Elle
Remarquablement mis en scène, un triomphe ! : Le Figaro Magazine
Une envoûtante beauté. : Positif
Un talent en éruption : Le Figaro
Une merveille : Paris Match
Crédits du film : © La Casa de Produccion y Tu Vas Voir - 2015
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Fiche artistique
Mara Maria Mercedes Coroy
Juana Maria Telón
Manuel Manuel Antún
Ignacio Justo Lorenzo
El Pepe Marvin Coroy
Fiche techniqueRéalisateur Jayro Bustamante
Scénario Jayro Bustamante
Production Marina Peralta
Coproduction La Casa de Producción
Production Exécutive Inés Nofuentes
Direction de Post-Production Amiel Tenembaum
Image Luis Armando Arteaga
Décors Pilar Peredo
Costumes Sofía Lantán
Maquillage Aiko Sato
Son Eduardo Cáceres
Montage César Díaz
Attachée de presse matilde incerti
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Jayro
BustamanteVous êtes né au Guatemala ?Je suis né en 1977 au Guatemala, de deux parents guatémaltèques, qui ont des origines espagnoles, très mélangées du côté de ma mère, et un peu moins du côté de mon père. Mes deux parents étaient médecins. Je suis né à Guatemala City, qui est la plus grande ville du pays, et quand j’étais tout petit, ma mère m’a emmené vivre dans les hauts plateaux du Guatemala, près d’un lac magnifique, entouré par trois volcans. Il y en a environ trente-trois dans le pays. Ma mère est partie là-bas parce qu’elle finissait ses études de médecine, on était en pleine guérilla, elle n’avait pas de travail et elle était mère célibataire. Donc on lui a proposé la direction d’un hôpital, elle s’est lancée, et on s’est retrouvés dans le cœur de la guérilla. On vivait en face de la mairie, où il y a l’église et l’hôpital. Elle partait travailler, elle me laissait là avec la nounou. Mais il y avait souvent des affrontements, et les balles traversaient les murs des maisons. Donc elle m’avait fait construire un parc pour enfants en métal pour que je puisse jouer en étant protégé des balles.
J’ai vécu là jusqu’à mes quatorze ans. Sur ma carte d’identité, je suis le 12 400ème habitant, parce qu’une seule mairie rassemblait plusieurs communautés, mais le village en lui-même était petit. Il y avait deux rues seulement. Mais il y avait une petite école qui suivait la méthode Montessori. Car c’était le royaume des hippies à l’époque. 80% de la population était maya, 10% étaient métisses, comme moi, et 10% étaient des étrangers. Et parmi ces étrangers, il y avait deux sœurs qui avaient monté cette école avec l’aide de tous les parents. C’est assez dingue, pour l’époque, mais l’ambiance était permissive, et les parents avaient envie de donner à leurs enfants une éducation particulière.
Vous avez donc vécu en pleine guérilla ?On vivait dans des petits îlots de paix, mais il y avait encore des affrontements. Ma mère menait une double vie, comme tous les médecins à cette époque-là. Elle soignait des gens de l’armée à l’hôpital, mais une fois par semaine, elle se faisait kidnapper par la guérilla, pour aller soigner les guérilleros. Elle racontait ça d’une manière très quotidienne. “Tu vas travailler, une moto arrive, le motard te disait “Madame, c’est votre tour aujourd’hui”, ce qui voulait dire qu’il allait me mettre un bandeau, que j’allais monter derrière lui sur la moto, que j’arriverais dans une montagne pour soigner des gens et qu’après il me redéposerait, par exemple sur une route, en me disant: “Voilà, à 200 mètres il y a une pompe à essence, avec une cabine de téléphone.Tenez, prenez des pièces pour appeler les pompiers, qu’ils viennent vous récupérer”. La première fois elle a eu peur, puis c’est devenu quasiment une routine. Moi je n’ai pas souvenir d’avoir eu peur, par ignorance, et parce que lorsque tu vis dans un chaos aussi total, tu cherches surtout à te divertir. On vivait dans une ambiance plutôt cool. Mais si tu sortais du village pour aller vers la ville, tu pouvais te retrouver face à la guérilla ou face à l’armée sur la route, c’était vraiment le chaos, dans une guerre sans queue ni tête.
Que faisiez–vous, pour vous divertir ?Je racontais des histoires avec des marionnettes. C’était mon jeu préféré ! J’avais monté un théâtre de marionnettes avec un ami. Et pour faire venir les enfants voir mon spectacle, ma tante organisait des tombolas, et moi, je leur offrais à manger. En fait, je payais pour qu’on vienne voir mes spectacles ! Ensuite, j’ai compris que le cinéma était une belle option. Il n’y avait des cinémas qu’à la ville, donc on y allait rarement, mais chez moi j’avais la télé, des cassettes. J’ai grandi avec Disney. Il n’y a aucune culture cinématographique au Guatemala, ça n’existe pas. Je voyais des films américains. Les deux films qui ont marqué mon enfance sont “Fantasia” et “Indiana Jones”. Donc, assez petit, j’ai voulu faire du cinéma. Et puis, j’ai eu une varicelle, si forte que des boutons ont poussé à l’intérieur de mon œil, et j’ai été alité très longtemps à cause de ça. Alors ma mère m’a offert de la pâte à modeler. Ça a changé ma vie. Il y avait au Guatemala des “chapulines”, des poupées de bébés qui ont les jambes droites et qui sont nus. Je créais des personnages avec de la pâte à modeler que je plaçais sur eux. Ça a été un énorme jeu pendant des années.Pourquoi êtes-vous parti ?Parce que je voulais vraiment faire du cinéma. J’ai passé un bac avec option publicité pour aller vers la réalisation, parce qu’au Guatemala il n’y avait pas d’école de cinéma. Après je suis parti étudier la communication à l’université de Guatemala City. J’ai quitté les hauts plateaux, je suis allé vivre chez mon père, je suis vite devenu indépendant, et j’ai obtenu un stage dans une agence de publicité. Puis je suis devenu assistant du directeur artistique, on a eu le gros budget de la téléphonie publique qui devenait privée, et j’ai appris à faire des films de pub. J’ai économisé de l’argent pour venir en France.
Pourquoi la France ?C’était mon rêve. La Nouvelle Vague m’attirait. Je suis arrivé en 1999. J’ai essayé d’entrer à La Femis. Mais quand tu es étranger, il faut que tu aies d’abord passé un examen dans ton pays d’origine. Seulement, au Guatemala, il n’y avait pas d’examen à passer. J’ai essayé de rentrer à l’université, à Jussieu, qui proposait des cours de cinéma. Là, j’ai rencontré un doyen qui m’a conseillé d’aller plutôt dans le privé, et il m’a donné une liste d’écoles privées qui étaient super chères. Je suis allé voir chacune, et je suis rentré dans celle où j’ai pu négocier de payer par mois, et non par semestre ou par an. Je travaillais dans une boutique de souvenirs, où j’étais payé en partie au noir. Et c’est comme ça que j’ai payé mon école, parfois en apportant plus de pièces que de billets… J’y suis resté trois ans. Venant du Guatemala, où parler d’un film signifie seulement résumer l’intrigue, j’avais vraiment besoin de théorie sur le cinéma, besoin qu’on m’apprenne à analyser un film, besoin qu’on me cadre sur ce que le cinéma représentait, au-delà de mon rêve un peu fou. Après ça j’ai gagné une bourse, organisée par l’Union Latine, une association qui réunit tous les pays issus de la langue latine. La bourse consistait à passer un an à Rome pour un master en écriture, mais où l’on confrontait aussi l’écriture et le montage, ce qui était passionnant. J’ai eu la chance de rencontrer le monteur de “Padre Padrone” et le scénariste de Fellini.
Ensuite, je suis revenu en France, où un de mes amis à l’école de cinéma était devenu producteur. On a fait un court métrage d’animation, image par image, en stop motion. C’était inspiré d’un film que j’avais fait tout seul à partir d’une collection de poupées complètement dingue dont un ami avait hérité. J’en avais fait un petit film d’animation que j’ai montré à ce producteur et on a refait le film ensemble. Après ça je suis retourné au Guatemala pour faire d’autres projets là-bas, dont mon dernier court, qui a été un peu le premier pas vers la constitution de l’équipe que l’on forme aujourd’hui, avec mon chef opérateur notamment. J’ai rencontré des gens qui eux aussi revenaient de Mexico, de Cuba ou des Etats-Unis, où ils avaient aussi étudié le cinéma. On s’est tous retrouvés au Guatemala.
Pourquoi être reparti là-bas ?Parce que c’est de là que je viens. Avec le temps, je pourrais peut être réaliser des projets dont les histoires se passent en Europe, mais j’avais besoin de commencer par mes racines. Le Guatemala changeait énormément, se modernisait très rapidement, les gens aisés devenaient encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres. Ma petite nièce de huit ans est devenue ma source d’inspiration. Un jour, par exemple, elle est venue me voir, elle s’ennuyait, je lui ai demandé pourquoi elle ne jouait pas avec sa copine Alicia qui venait tous les jours jouer avec elle, et elle m’a répondu: “Tu sais, elle n’est pas vraiment ma copine. En fait, ma mère la paye pour qu’elle vienne jouer avec moi”. Alors moi, qui étais en train d’écrire autre chose, j’ai tapé “Effacer” sur mon ordinateur et je lui ai dit : “Allez, raconte-moi”.Ayant vécu ailleurs, j’avais soudain une autre vision du Guatemala. Des milliers d’histoires m’avaient traversé dans le passé, sans que je les repère. Mais là, soudain j’avais un œil différent, alors ces histoires, je pouvais les prendre et en faire quelque chose.
Quelle histoire a conduit à l’écriture de
“Ixcanul” ?Ma mère m’a un jour présenté une femme, María, qu’elle avait rencontrée lors d’une campagne de vaccination. En fait, María avait été mise en prison parce qu’on la soupçonnait d’avoir vendu son enfant. Et elle, loin de protester, avait une culpabilité très grande en elle, parce qu’elle avait effectivement essayé d’avorter. Donc, je la rencontre, et j’écris son histoire, mais je n’étais pas certain de pouvoir raconter une histoire qui parlait des Mayas en étant moi même métis. Au Guatemala la paix venait d’être signée, le peuple indien commençait à prendre la parole, moi je ne savais pas vraiment comment raconter ça, donc j’ai mis cette histoire de côté. Après, mon court métrage m’a permis de reparler de ces sujets qui, pour un guatémaltèque, sont toujours compliqués. Les métis et les Mayas, ça a toujours été un problème. Il y a une discrimination très forte. Le Guatemala n’a pas résolu son problème vis à vis des Indiens.
Pourquoi dites-vous que vous êtes métis ?Mes parents sont du Guatemala, issus d’Espagnols, mais ils doivent avoir du sang indien, et moi je suis ce qu’on appelle un “ladino”, ce qui veut dire “celui qui n’est pas Indien”. C’est un terme péjoratif. “Celui qui est hautain”. Evidemment qu’on l’est, à leurs yeux. C’est incontestable. Donc, un jour, à court d’idées et de sujets, j’ai ressorti mes notes, et dans mes notes j’ai retrouvé María… J’ai appelé ma mère, et nous sommes allés la revoir. Elle était beaucoup moins loquace. Je lui ai demandé si ça la dérangerait que je raconte son histoire. Et elle m’a répondu : “Mon histoire ? Mais ce n’est pas mon histoire ! Ça c’est l’histoire de plein de femmes, ici!”. J’ai donc repris le scénario, et ma première question c’était : “comment devient-on la proie parfaite ?”. J’ai rencontré plein de femmes qui m’ont raconté leur parcours. Et finalement, tout simplement, je suis revenu à ce que je connaissais bien : la plantation de café de mes grands-parents, où j’avais vu des choses. Et puis des souvenirs de ma nounou m’ont inspiré. Au départ, je voulais que le film parle de María et de son père, de tout ce qu’elle faisait pour gagner son amour, comment elle allait marcher sur le champ pour lui. Mais je me suis servi des souvenirs que j’avais de ma nounou pour nourrir Juana, et Juana a commencé à devenir hyper forte. C’est très naturel dans la vie Maya. Il y a évidemment un père qui est tout puissant, mais le vrai pouvoir vient de la femme. Elles ont un très joli nom les mères, on les appelle “cululula”. La “cululula” c’est la reine, celle qui te reçoit, qui te fait boire, mais qui négocie aussi. Elle occupe vraiment le devant de la scène, c’est à elle qu’il faut plaire, quand il y a une négociation. Elles sont très fortes, les femmes Mayas. Et donc ça a été un peu naturel que ça dévie vers ça.
Le mariage arrangé, c’est assez répandu ?Oui. En fait la femme ne devient puissante qu’après le mariage. Ça dépend aussi de qui elle épouse… Si tu épouses un homme puissant, tu deviens une femme puissante.Pourquoi María ne veut pas épouser celui
qu’on lui propose ?Parce que María est un personnage subversif. C’est vraiment une forte personnalité, elle ne veut tout simplement pas faire quelque chose qu’on lui imposerait. Et María Telón, la comédienne qui joue Juana, la mère, a donné à son personnage une force qui peut nous faire comprendre pourquoi sa fille est aussi subversive. La mère est tellement puissante qu’on comprend que sa fille ne soit pas aussi soumise que son père. Elle serait même prête à partir toute seule. A chaque fois je demandais à María Mercedes, la comédienne, si elle ferait ça, et elle me disait avec une énorme impuissance: “Le nombre de fois où j’aurais voulu partir…”. María est une force passive. Elle est butée, elle ne dit rien, elle ne demande rien, mais elle ne fait que ce qu’elle veut, et personne ne peut la contraindre. Elle n’est ni indolente, ni passive. C’est une sorte de guerrière cachée. Elle occupe le terrain par le silence. Puisque le silence est plus fort que les mots.
D’où vous vient cette foi en l’image qui fait
que vous faites dire très peu de mots aux
acteurs ?Dès le scénario il y avait cette économie de paroles. Les Mayas sont comme ça. Ils ne s’épanchent pas. Ils disent très peu de choses et t’observent puis ils agissent en conséquence. Donc dès le scénario, il y avait cette volonté de ne pas tout dire, de ne pas tout raconter. C’est vraiment dans leur nature.Comment avez-vous choisi vos acteurs ?J’ai cherché dans les troupes de théâtre de rue. C’est là que j’ai trouvé celui qui joue El Pépé. Puis dans un autre village, j’ai vu une pièce avec des acteurs mayas et c’est là que j’ai vu María Telón. Je la trouvais très douée, mais j’avais du mal à me décider, parce que ma nounou était très mince, et osseuse. Un ami qui avait tourné une scène avec elle m’a dit : “Vraiment, regarde mon film”. Je l’ai regardé et elle était époustouflante. On avait Juana. Après, pour tous les autres rôles, j’ai improvisé un stand, sur le marché. Sur une banderole, j’ai écrit “Casting”. Personne n’est venu. Alors le lendemain, sur la banderole, j’ai mis “Offre d’emploi”, et là, il y a eu la queue… Je leur disais “C’est pour travailler dans un film”. Ils répondaient “D’accord ! Qu’est-ce qu’il faut faire ?”. Ils n’avaient pas peur. On les a pris en photo. On a fait un premier filtre par le physique, puis on les a convoqués à des castings par petits groupes. Par exemple, trois Ignacio aujourd’hui, trois Ignacio demain…
Ensuite on a choisi María Mercedes. C’était très compliqué car elle était vraiment très timide. Dès que je l’ai vue, je me suis dit “C’est elle”. Mon inquiétude était qu’elle était trop élégante, elle faisait vraiment princesse Maya. On a beaucoup travaillé, mais je n’étais vraiment pas content. Elle a dû le sentir. Un jour elle est venue me dire qu’elle ne voulait plus, qu’elle ne se sentait pas capable de jouer ce rôle-là, qu’elle se contenterait de jouer la travailleuse qui demande un verre dans le bar. Elle connaissait le scénario par cœur ! Ça m’a donné un coup de fouet. Je lui ai dit “Comment ça non ? Évi- demment que c’est toi !”. Peut-être que je ne l’avais pas séduite auparavant. Peut-être que là elle s’est enfin sentie vraiment désirée.
Avec María Telón, c’était très différent. Avec elle il fallait montrer que tu étais aussi fort et aussi futé qu’elle. Elle est très forte en négociation. Et parfois elle négocie juste pour voir si tu es capable de lui tenir tête.
Avec les hommes, c’était autrement. Celui qui joue Manuel est dans la vie un vrai prêtre maya, un homme très respecté dans la communauté, qui en plus est dentiste. Et sa spécialité, c’est de mettre des couronnes en or. Donc auprès de lui, il fallait vraiment plus insister sur ce que ce film apporterait à l’image de sa communauté. Quant à Ignacio, c’est un comédien dans l’âme, même s’il est professeur d’éducation physique. Il est soucieux de son image et de son ego. Il comprenait très vite comment la caméra pouvait le percevoir. Avec lui, c’était comme parler avec un comédien.
Comment les deux femmes se sont
entendues ?Ça a pris du temps car elles ont des personnalités très différentes. María Telón était protectrice mais parfois trop écrasante. D’autre part, il fallait que leur pudeur ne soit pas un obstacle. Elles sont allées ensemble au sauna et faire des massages. Peu à peu elles sont arrivées à pouvoir être nues, elles ont appris à se masser vraiment comme si elles étaient enceintes. On a fait plein de choses comme ça qui étaient un peu périphériques. Pour les rapprocher. On allait embrasser les arbres tous ensemble. Il a aussi fallu convaincre les parents de María Mercedes d’avoir confiance en nous.Comment avez-vous déterminé la durée de
vos plans ?J’ai fait des essais. Scène par scène. Après on faisait la mise en place avec l’équipe. Et je comptais : “1, 2, 3, 4”. Et je disais à la comédienne “A 18’, tu fais ça. Et à 30’, tu fais ça”. Je le faisais d’abord organiquement, puis quand j’étais satisfait, je comptais pour donner des indications. Chacun, avant chaque scène, savait à quel chiffre il devait jouer chaque chose.
En tant que metteur en scène, qu’avez-vous
appris en réalisant ce premier film ?Je vais vous le raconter, parce que je le sais très précisément. On répétait avec les acteurs depuis environ trois mois. Un jour María Telón m’a demandé :“Pourquoi on répète tellement ? Dis-nous la vérité. Tu ne nous fais pas confiance, c’est ça ?”. Et spontanément, je lui a répondu : “En fait c’est moi qui dois apprendre à vous diriger. C’est en moi que je n’ai pas confiance”. Alors elle m’a dit : “Ah mais si c’est ça, on va t’apprendre !”. Sur ce film, je crois pouvoir dire que j’ai commencé à apprendre ce que diriger des comédiens signifie.
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Critiques
- Une perle rare. Le film saisit par sa beauté.
Le Monde - Une pépite, une belle réussite.
Le Journal du Dimanche - De toute beauté. Ne le manquez pas.
Le Parisien - Nos lectrices ont adoré !
Un bijou bouleversant d'humanité.
Elle - Remarquablement mis en scène, un triomphe !
Le Figaro Magazine - Une envoûtante beauté.
Positif - Un talent en éruption
Le Figaro - Une merveille
Paris Match
- Une perle rare. Le film saisit par sa beauté.
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Sortie : le 29-03-2016
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